EPILOGUE DES TEMPS PERDUS - Ali Mbarki
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Bien-aimée, viens me rejoindre Ressuscitant l’amour perdu. Mon cœur lui suffit d’attendre Et ses espoirs expirent indus.
Joliette, viens étioler ma faim Ta soif et ton engouement, Rallier tes soins, tendre ta main, Offrir aux cœurs l’épanouissement.
La fleurette à la rose blanche Ne s’écroule devant la tempête. Coriaces, au vent, ses branches, Stoïque, dans la soie, ne pète.
Celui qui édifie ses murs en verres Et se contente de se tenir satisfaisant, Aux autres, ne lance jamais, de pierres Pour qu’il ne soit dit intransigeant !
Chérie errante, évince ta gîte Lance ton corps sur mes berceaux, Navigue à travers tous mes sites Ecoule ma fontaine, siroter mes eaux.
Affleure la lointaine léthargie, Viens gîter sous mes ombres , Ta douceur s’empare, s’élargit. Ma morne Muse s’encombre.
Dans cette vie, suis-je un monologue Qui confère, bougre, sa tragédie. Ces heures indues ont-elles d’épilogue Qui nous prévalent le calme prédit !
Mon amour pour toi est sûr, je reviens à dire Dissipe tes soucis, tes malheurs et tes ennuis, Fige les enjeux, dérouille les contres à dire Et viens acclimater l’atmosphère qui luit.
Appelée, ma bien aimée s’abstint à répondre, Qu’elle a perdu, peut-être, vive, la langue. Son cœur est-il mis, par tenailles, sous la cendre ? A-t-elle ne pas su l’harmonie de mes harangues ?
Grisée, ma mie est devenue répulsive. Ma frénésie ne lui plaît, et mes ardents amours, Tour à tour, me détraquent des nuits et des jours Et la contrariété m’est offerte impulsive.
Requise, la vierge Marie n’a que sursis, A la tendresse d’un rajeuni vieillard Que son attirance est préjudicielle ici ! L’amour, pour elle, est tôt, pour lui, est tard.
Tant de fois appelée, elle n’a ni écho, ni cri, Une affreuse monotonie m’a été affairée Me poussant d’y aller, à importe quel prix ? C’est la surprise qui m’a l’esprit différé !
Ma reine d’amour n’est plus ensommeillée, Elle n’est qu’en interminable léthargie Je l’ai saisie entre mes mains enrouillées Rassemblant mes deuils à mes algies. FLEURS FANEE