ELEGIE DE L’AMOUR PERDU - Ali Mbarki
Il ne faut pas mentir, Oh ! Chaste créature. Ton amant va partir, Il semonce la torture.
Celui qui ment, trahir, N’aura que la déchirure. Celui qui dupe, s’empire Récoltant les blessures.
Celui qui n’a pas honte, Sa face, point, ne rougit. Hélas ! Ma petite mante, Hors énergie est ta bougie.
Si tu es chaste et bien faite Tu te livres aux baisers galants, Horribles tes actes, oh ! Fillette T’en veux plus que t’abstenant.
Tu te consens, en compagnie, D’être touchée, oh ! drôlesse, En exauçant de l’harmonie De l’amour, qui, ce jour, te blesse.
Obscène est cet amour Qui fleurit dans tes près, N’ayant ni goût ni humour, Et d’autant plus empêtré
Tu en refuses, de quel droit ? Un amour empli de tendresse. Oh belle ! Ayant le cœur froid, Vaut mieux que tu te redresses.
Tu t’en fous de la sagesse De la vertu et de la chasteté, Qu’est-ce qui, donc, t’intéresses ? Le vice et ses complicités !
Rassure-toi, ma pauvre altesse Que mes amours sont impulsives, Que tu fais une fausse adresse Et tu es sensitive mais oisive ?
Nos voies sont différentes, La mienne acquiert le bonheur, La tienne pourvoit la honte, L’effarement et le malheur.
Nos langues sont hétérogènes, Je censure, tant, le mensonge, Autant que tu le vois homogène. Ici, la ségrégation nous arrange