LA NOYADE CONFUSE - Ali Mbarki
J’ai cru, dans l’orgie, le vin, noyer mes chagrins, Mais le destin a voulu dévaster mes patins, Gai, m’a attifé la robe de la souffrance Sans qu’il s’aperçoive l’âpreté de mes errances !
J’ai prêté une sourde oreille à ces douleurs, En apprêtant le cœur aux charmes du bonheur, Pour qu’il s’acharne aux merveilles de l’univers ! Se réjouit de sa splendeur, dès qu’elle appert.
L’âme m’a dupé l’esprit, en le faisant croire Qu’il trouve, dans le vin, le chemin vers la gloire, Se déride, dans l’orgie, d’un plaisir ineffable, Enivrant, enchanté, aux tripots exécrables.
Maudit qui se persuade, gai, dans cette déchirure. D’extrême orgueil, les pieds teintés d’ordure, Le coq, réjoui, fredonne, exprimant sa joie, Se montrant, devant les poules, qu’il est le roi.
Pieux, conduit par ma foi, de raison éveillée. De peur, ayant le cœur, de sanglots, mouillé, J’abhorre, continûment, le vin, comme je hais l’orgie, Je nargue l’abus et sa méthodologie.
Dans cette vaste manigance, j’ai fait le plein. Dans cette perplexité, je n’ai qu’écraser les reins, Quand la renaissance de l’esprit émeut la foi, Librement pris par la volonté de la loi.