MARTYR DE NAISSANCE - Ali Mbarki

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J’étais venu de parents pauvres illettrés, Egayant l’existence par mes souffrances, Trépignant, agaçant l’allégresse des prés, Je n’ensemence qu’une âpre semence.

Dans une ambiance lugubrement fleurée, J’étais, involontairement, claquemuré, Pour en cultiver l'ascétisme des malheurs, Chérubin enchanté, exalté de bonheur.

Pour ne pas prodiguer assez d’obole, C’est qu’à neuf ans qu’être pris à l’école, Doué, élite, m’ont trouvé les enseignants, Me prévoyant d’avenir très intéressant.

Agé de vingt et un an, j’avais eu du boulot, Pour éloigner l’indigence à ma famille, Qui voyait en moi le soleil qui brille ! M’ayant le choix que faire, forcé, le bardot

J’ai eu la peine de régir la conscience, De troquer à la bonne autocratie, La perspicacité et la persévérance, Pour que j’accède à l’autodidaxie !

Afin de surseoir à la bonne volonté, Le destin assujetti n’a qu’à répondre, Mes jours ne s’interprètent qu’indomptés, Et la lune de mes propres mains se prendre.

Mais le vent souffle et mes voiles s’effondrent, Les vagues grandioses, dans ma barge, rendent, Comme j’étais venu, qu’aujourd’hui m’anime, Martyr de gésine, aux confins, me consume.