Douce, entre mes bras, était-elleSublime et aussi plus que belle.Dans ses yeux, que pétille le ciel, Sur ses lèvres la rosée et le miel.
Sur ses joues, s’entrouvre la pourpre,Entre ses pommes, ondoie le dôme,Dans ses lumières, flamboie l’arôme.De ses fleurons, le bai blanc s’empourpre.
De ses cheveux dorés s‘envie l’aurore,De sa luisante nuque se jalouse la duneDans sa fluette stature perfore la lune,Qu’il est magnifique et tendre son corps !
Quelle belle allure a cette créature, De quels paradis est-elle descenduePour laquelle je me suis éperdu !De la neige est-elle donc sa posture.
Entre ses mains encensées de parfumToutes les fleurs mortes bourgeonnent. ,L’or de ses dents chatoie sans confins Et sa bouche me dit : On te pardonne.
Une nymphe, faut-il que je présume,Est venue m’égailler les jours noirs ?Ou l’ange voudrait m’en vouloirDe sa beauté fatale me consume.
Assourdi suis-je de cette éloquence,Et mon âme eût la forte indulgenceParce qu’elle s’est prémunie à sa guidanceD’en perpétuer la suave Transcendance.
Il faut que je prenne les choses au sérieux,Avant que je réponde à l’appel de Dieu,Avant que je sois mis dans les abysses,Pauvre, bréhaigne, n’ayant aucun indice.FLEURS FANÉES